Les parasites sont nos amis... il faut les aimer aussi !

Journée de merde. Et oui, ça arrive, y'a des jours où on ferait mieux de rester au lit ou de se casser une jambe, ou les deux, plutôt que d'aller au boulot. Mes parasites sont sub-claquants pour une raison inconnue, un de mes techniciens m'a balancé des réactifs hors de prix pensant qu'ils étaient périmés (ils sont arrivés la semaine dernière), l'infirmière du bloc a cassé mes échantillons en se vautrant dans l'allée, et pour compléter ma béatitude, un couillon de Liverpool supposé m'ammener des anticorps que j'attends depuis 3 semaines les a oublié dans son réfrigérateur en partant. Je les aurai donc en septembre, reste à congeler tous mes échantillons... Y'a un petit nuage noir qui fait des éclairs au dessus de ma tête comme dans Astérix, faut pas m'emmerder aujourd'hui.

Et puis (faisons pleurer dans les chaumières) Jacqui mon Aussie mate et moi, on a décidé de se lancer dans la culture parasitaire in vivo, en se transformant malgré nous en incubateurs géant. Et oui, je me trimballe une bilharziose carabinée (Schistosoma haematobium) qui transforme mon urine en Coca-Cola, et elle une bonne vieille malaria des campagnes (Plasmodium falciparum) qui la fait trembler comme une Parkinsonienne après douze cafés serrés.

                   

Enfin, c'est pas la fin du monde. D'aucun pourrait avancer que c'est ce qui arrive quand on gambade dans la cambrousse en sifflotant un petit air primesautier au lieu de bosser au labo 24h/24, à quoi je répondrais : que nenni, nous sommes des parasitologues, la moindre des choses, le strict minimum au niveau conscience professionnelle est de savoir de quoi on parle. Des sortes de travaux pratiques grandeur nature, en quelque sorte.

Sur ces dignes paroles, je file me coucher. Demain je commence le traitement choc. Bye-bye les bouffeurs de vessie !