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Mango
22 mai 2005

Beaufs et blaireaux

Il y a vraiment un truc qui m'énerve. Bon, soit, s'il n'y en avait qu'un je m'estimerais heureux. Mais disons simplement que le genre de comportement contre lequel je m'apprête à m'élever vivement se trouve en tête de ma liste noire.

Je ne hais point le football. Non pas que le spectacle de 22 post-adolescents décérébrés à l'ethos labradorien et surpayés pour courir après une baballe me ravisse spécialement non plus, en fait il m'indiffère. Mais je déteste par dessus tout les amateurs compulsifs de ce sport, ceux qui ne peuvent ne serait-ce qu'une semaine décrocher de l'actualité footballistique, et où qu'ils se trouvent allument télé ou radio à plein volume pour suivre des matchs intenses entre deux équipes de seconde zone (Romain, si tu lis ces lignes, rassure-toi je ne t'inclus pas dans cette catégorie ! Nîmes n'est décidément pas une équipe de seconde zone).

Il est temps que je m'explique. Après notre déconfiture thrillerienne de vendredi, nous avons décidé samedi d'aller nous balader Aminte, Pam et moi, à Cape MacLear. Situé à une bonne cinquantaine de kilomètres du Lodge, tout en haut de la pointe de Monkey Bay, ce petit village de pêcheurs est absolument typique et il y fait bon y flâner entre les baobabs et les cases adorables au bord de l'eau, regarder les piroguiers décharger leur cargaison de tilapias sur le sable blond, ou encore découvrir au détour d'une ruelle la succursale d'un magasin de luxe anglais.

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Après avoir profité de tous ces petits instants et fait quelques achats d'artisanat local, nous décidons de nous arrêter à Fat Monkeys, un hôtel pour backpackers fantastique au bord de l'eau, entre sable et palmiers où la douceur de vivre est légendaire. J'y étais déjà resté 3 jours en février et j'avais adoré l'endroit. Adjugé, nous voilà au frais, à déguster des avocats savoureux et bien mérités, les pieds dans l'eau.

Et c'est là que ça dégénère.

Une bande de touristes anglais et sud-africains débarque, le bide grassouillet à l'air. Les tongs ARENA, le cheveu gras, l'oeil jaune et la couperose sont se sortie... Et voilà que cette bande de crapauds gueulards commande force boisson et exige que l'on allume la télé du bar avec un volume minimum que désapprouverait tout audioprothésiste qui se respecte pour pouvoir suivre, dos au lac, le dernier match de je ne sais quelle coupe de merde. Le bruit infernal attire les deux-trois gars/filles qui se prélassaient sur le sable et ceux-ci se joignent à la populace beuglante. Chaque but entraîne des gesticulations hystériques appuyées par des hululements de primates, c'est une famille de babouins ventripotents qui a pris possession du bar, et le fait savoir. Je comprends maintenant le nom de l'hôtel... Fini la douce sérénité, terminé la sieste post-prandiale délassante sous un palmier, je suis sûr qu'on doit entendre les commentateurs du match sur la côte Mozambicaine.

Dans ce cas là, je ne suis pas contre un petit génocide. Et il m'est permis de penser qu'il serait tout à fait mérité. Que ces australopithèques restent donc dans leur salon acheté à -50% à la foire d'été de FLY suivre leur sacro-saint sport abrutissant en se grattant les roupettes et/ou rotant de l'Amstel si bon leur semble, mais par pitié, qu'ils ne viennent pas nous imposer leurs activités gonadoclastiques jusqu'au fin fond du Malawi, bordel !

Finalement il se pourrait que ce week-end finisse dans un bain de sang... Une tronçonneuse, vite.

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Commentaires
R
J'apprécie l'honneur fait au grand Nîmes Olympique !
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